« Pristina Gate » (Michel Orion 99)

Rien de (très) nouveau sous le soleil de 2024 …

PRISTINA GATE         © Michel Orion 1999

C’est l’syndrom’ du cocktail mondain …

Tarte à la crème, patin-couffin …

A gauche : caviar, menu-fretin,

A droite : poudre perlimpinpin,

« Langue de Blois » a le bec fin…

Il y a des coquilles dans l’air,

Des bouteilles à l’encre à la mer,

Curieux plateau de fruits de mer,

Ça fait sortir les « verts » de terre,

Quand Dany joue les va t’en guerre …

Mais en France, on a « B H L »…,

C’est un grand intellectuel,

Qui lav’ plus blanc avec Ariel,

L’ennui c’est quand il coule une bielle,

Dont il se sert pour fair’ son miel …

Pendant ce temps, passe le temps …

Et restent en place les présidents et les tyrans …

Pendant ce temps, crèvent les gens …

Quelle importance ? L’OTAN en emporte le vent …

« AVEC OU SANS GILET »    © Michel Orion (2019)

En marche vers l’ignoble, ils vaquent sans vergogne,

A leurs occupations, à leurs piètres besognes,

Appliqués qu’ils sont tous, avec ou sans leurs cognes,  

A ramper dans la norme hystérique et conforme.

A ramper dans la norme.

Hystériques et conformes à ce qu’on attend d’eux,

Dans l’ennui sirupeux, cynique et dérisoire,

D’un pouvoir aux abois qui n’a pas de mémoire,

Sous les pavés, l’Histoire ! La Bastille est en feu.

La Bastille est en jeu !   

La gueule de l’emploi est réquisitionnée.

Planqué au coin du bois, un ministre est masqué.

Dans son fort intérieur tout est prémédité.

Pressé de castagner, un ministre est masqué.

Un ministre est casqué.

Oui mais quand sonne l’heure, le sort en est jeté.

Même au poker menteur nul ne peut l’arrêter.

Ça monte du tréfonds, de toute éternité.

Déferle la marée, au cri des insurgés,

Avec ou sans gilet.

Pour un œil les deux yeux, ou mieux toute la gueule !  

Tous ces flics en faction, ce pouvoir est si veule.  

Une révolution parfois ça tourne en rond ;

Mais pas l’insurrection, mais pas la subversion !

Ni la loi du talion !

Et pas question de trêve ! Générale est la grève.

Sur le haut du pavé le peuple se soulève !

Un printemps en hiver, ça fait monter la sève ;

Ça réveille nos rêves. L’Espoir est sur la grève ! 

C’est la « moisson du rêve ».